Yōkai Desu
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Forum RP se basant sur les monstres. NC -16
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -45%
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go ...
Voir le deal
1099.99 €

 

 Un Baku sous la pluie !

Aller en bas 
AuteurMessage
Reikyu

Reikyu


Messages : 2
Date d'inscription : 22/11/2014

Un Baku sous la pluie ! Empty
MessageSujet: Un Baku sous la pluie !   Un Baku sous la pluie ! EmptyVen 19 Déc - 2:14

C’était une nuit silencieuse, lourde et typique du printemps japonais. C’était la saison des pluies, alors l’air était constamment humide. Car, ouais, malheureusement, la ville n’est pas épargnée par ce phénomène météorologique emmerdant.
Je, Reikyu, me tenait à la fenêtre de ma chambre d’étudiant toute neuve. Je venais d’emménager à Kyoto, sur le campus, parce que ça faisait moins long de trajet depuis la maison familiale. Ce n’était pas vraiment mon choix, mais plutôt celui de mon père. Je n’avais que faire de vivre parmi d’autres Yokais sur le campus. Sérieusement, à quoi bon ? En plus sa chamboulait tous mes rituels de chasse. Je ne connais pas Kyoto, je ne sais pas où se trouve les meilleurs cauchemars. Pas encore… Héhéhé…

Ouais, vous devriez savoir que je suis un Yokai moi-même. Un Baku pour être précis. Bien que ça ne m’intéresse pas de faire la lecture à des ignorants, voici dans les grandes lignes ce que ça veut dire : je me nourris des cauchemars des gens. Je me nourris de leurs peurs, mais je ne peux pas le faire s’ils sont éveillés Ah ! Je provoque la peur aussi. Le fait de me regarder dans les yeux un instant suffit à provoquer des cauchemars chez tout humain, peu importe qui.

Bref ! Ça suffit la leçon d’ignorants, revenons donc à moi, c’est plus intéressant. Dehors, le temps semblait annoncer la pluie, enfin, plus que d’habitude. Dans un ciel gris charbon, les nuages s’amoncelaient en masses noires au-dessus des toits, l’humidité augmentait plus vite qu’un cheval au galop… Tout cela indiquait une de ces adoraaaables tempêtes où il pleut pendant des jours, des sceaux d’eau à la fois. Ça ne s’appelle pas la saison des pluies pour rien, heh. Bordel.
Le fait est que ! J’avais faim !
Genre très faim. Avec le déménagement, la préparation pour l’école et ce mauvais temps de chien, je n’avais pas eu l’occasion d’aller chasser en trois jours. Trois jours ! Vous vous rendez compte ! La nourriture humaine ne suffisait plus du tout à couvrir mon envie. J’avais besoin d’une bonne dose de peur pour rassasier mon système mécontent.

Je regardais donc d’un air grincheux par la fenêtre minuscule de ma chambre. Ce que je déteste plus que le mauvais temps, c’est de devoir chasser par ce genre de temps. J’hésitais vraiment entre rester au chaud où sortir dehors. Vous ne pouvez peut-être pas comprendre, mais c’est un choix déchirant !
Le seul argument convaincant c’est que, ce que je déteste encore plus que d’être dehors sous la pluie, c’est … d’avoir faim alors qu’il pleut !! Et puis, dans l’état où j’étais, je ne pouvais pas me permettre d’attendre que cette fichu tempête passe et peut-être passer un autre trois jours sans manger. Bon sang ! Non !

- Si je suis assez rapide, je pourrais y arriver avant qu’il ne se mette à pleuvoir… Juste une petite dose, une gorgé et demie, juste assez pour patienter encore un peu…

Alors je sorti, à contrecœur. Je commençai à sillonner les rues tranquilles de Kyoto, portant une attention particulière aux occasionnels êtres vivants que je rencontrai. En majorité d’affreuses loques sans-abris et des chats de ruelles. Ce quartier était vraiment un coin tranquille. C’est rare pour une ville comme Kyoto, mais c’est l’emplacement idéal pour une école de Yokais, on a besoin d’un peu de discrétion quand même, pour pas que les humains paniquent.

Je marchais plus vites que les autres êtres humains, c’est l’un des avantages d’être un Yokai… Tout en étant quand même chiant dans ce monde humain. Les humains sont des êtres tellement leeent ! Ils prennent des heures pour faire un kilomètre ! Alors que moi, étant d’une classe supérieure aux humains, je vais presque deux fois plus vite. Je suis toujours pris dans une foule qui me restreint.
Bon ! Je dois admettre que je ne me la coule pas aussi douce que d’autres races de Yokais. Chaque races a ses habiletés uniques .Certains peuvent courir plus vite qu’on ne peut cligner des yeux.

Ça, je le leur envie. Bien que je ne changerais qui je suis pour rien au monde. Marcher, c’est terriblement ennuyant. Surtout lors de nuits comme celle-ci où la majorité des gens font de beaux rêves, et moi je cherche un cauchemar. C’est vrai, je pourrais juste aller les voir, les réveiller et leur faire peur, malheureusement, ils ont une fâcheuse tendance à faire beaucoup de bruit lorsqu’ils trouvent un intrus chez eux. Et ça, c’est mauvais pour mes oreilles sensibles. Sans parler qu’ils prennent un temps fou à se rendormir ensuite, en plus de tout le drame à propos du fait que j’aie réussi à m’introduire chez eux. Imbéciles ! Rendez-moi la tâche d’entrer plus difficile si c’est si dérangeant !
Ça ne valait vraiment pas le coup. Bref !

J’aurais souhaité pouvoir aller plus vite, mais utiliser un moyen de locomotion extérieur… comment dire pour que vous, simples d’esprit, compreniez… ça réduisait l’efficacité de mes sens. Je ressens un cauchemar trop tard si je conduis comparé à si je cours à la même vitesse. Aucune idée de pourquoi. C’est très frustrant d’ailleurs. Probablement quelque chose en rapport avec l’aspect artificiel du mouvement…

J’en étais à me faire ce genre de réflexions inutiles lorsque je ressentis la sensation de chatouillement désagréable qui m’était bien trop familière. Je venais de flairer un cauchemar tout proche. Je suivit donc cet instinct et me rendis jusqu'à une petite maison banale nichée entre d’autres totalement pareilles, quel gâchis d’architecture.
J’abandonnai d’avance l’idée d’entrer par la porte, les gens avaient tendance à la verrouiller. Mes yeux avides scrutèrent donc la façade grise et sale. Je repérai un jeune arbre qui donnait presque sur une fenêtre au deuxième. L’arbre était fragile, mais il devrait pouvoir soutenir mon poids.
Je m’élançai donc et commençai à grimper. Rendu en haut, je jetai un regard à la fenêtre, elle semblait avoir un rebord assez large pour que je m’y pose. J’y sautai donc… Et failli perdre pied !

- Fichu bordel d’humidité ridicule de saison des pluies merdique de… !!!


Je perdis mon calme un instant. C’aurait beaucoup trop endommagé mon costume si je m’étais éraflé contre la façade ou si je m’étais blessé. Je me repris et regardai à travers la vitre.

- Bingo ! Enfin ! Bon sang !

Je voyait là, endormie pas très paisiblement, une jeune enfant pré pubère. Un cliché total. Le visage angélique, les couettes de chaque côté de la t6ete, la chambre rose bonbon et la montagne d’ours en peluches. C’est pas vrai… Y a vraiment des idiotes qui se trimballent comme ça ? J’aurai tout vu !

Je testai le loquet de la fenêtre sans plus attendre. Tadam ! Il était ouvert. Je glissai donc la fenêtre et m’infiltrai gracieusement par l’ouverture. Je me redressai et lissai mon costume, ce n’était pas le moment d’y créer un pli.
Puis je m’approchai doucement de l’enfant, écrasant une ou deux peluches au passage. Je me penchai au-dessus de son visage froncé par la peur et regardai son souffle. Elle dormait bien. Je pris une grande inspiration et ouvrit la bouche tout aussi grand. Automatiquement, la bouche de la fillette s’ouvrit et une fumée noire et dense s’en extirpa en tourbillonnant furieusement. Je l’avalai goulûment en appréciant chaque seconde. Impossible de m’en tenir au plan et de n’en prendre qu’une gorgée, c’était bien trop appétissant.
J’oubliai donc le monde pour me consumer dans la beauté du moment.

Lorsque j’eut finis, je me relevai doucement. Les rêves d’enfants étaient tellement plus satisfaisants que ceux des adultes. Leur imagination vivide créait des cauchemars d’une intensité incomparable, mon repas préféré. Je m’étirai de contentement lorsque j’entendis un grondement sourd.

- Oh ! Non ! Merde ! Dites-moi que c’est une plaisanterie !!

Je me retournai pour voir mon pressentiment se réaliser. Une pluie abondante se mit à cascader du ciel à un rythme de plus en plus effréné. Je poussai un soupir mêlé d’un grognement de déplaisir. Je ne pouvais évidemment pas rester ou j’étais pour attendre que ça passe. Alors je me juchai sur le rebord de la fenêtre, jetai un regard noir au ciel tout aussi sombre et, avec un autre grognement, me jetai en bas de l’étage.

J’atterris avec toute la grâce d’un être surnaturel puis me mis à courir comme un damné, en essayant de retrouver mon chemin à travers des rues que la pluie semblait avoir transformés. Sérieusement ! Je ne reconnaissais rien !
Ho ! Là ! Je n’étais pas perdu ! Non mais ! C’était à cause de cette pluie qui bousillait mes repères. Je devais seulement prendre un peu de temps pour me retrouver. J’avais parcouru une bonne distance depuis l’école.
Afin de me laisser une chance de retrouver mes esprits, et pour éviter de ruiner entièrement mon costume, je me précipitai vers le premier immeuble comportant un avant-toit acceptable. J’étais trempé jusqu'à l’os. Il n’y avait rien au monde de pire que ça. Et mon costume ne valait définitivement plus rien.
Réprimant ce qui ressemblerait presque à un sanglot, je donnai un coup de pied à une canne de soda vide, m’appuyai le dos contre une poutre de béton et me laissai choir sur le sol sec.
Ça suffit le déplacement, j’attendrais ici impatiemment que la pluie se calme un peu avant de repartir.

*Hors RP* : Désolé pour le post horriblement long, j'avais de l'inspi pour une introduction formelle Wink
             Évidemment, votre réponse peut être plus courte ! Mes prochains posts ne seront pas aussi long (je crois... j'espère)
Revenir en haut Aller en bas
 
Un Baku sous la pluie !
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Yōkai Desu :: Kyoto :: Yamashina :: Les quartiers résidentiels-
Sauter vers: